A quoi ressemblait le studio de la radio de l’Ecole supérieure des PTT, future Paris-PTT?

Radio Paris PTT
L'antenne des PTT rue de Grenelle.

C’est très difficile de trouver une photo du studio du poste de l’Ecole supérieure des PTT. Mais, dans la presse spécialisée (La Parole libre), on peut glaner des descriptions. Ce qui nous permet de vous en proposer une visite tout en demandant à l’intelligence artificielle de nous générer une image. Elle vaut ce qu’elle vaut mais elle permet d’accompagner cette visite d’une illustration.

Nous voilà au 103 de la rue de Grenelle, au rez-de-chaussée de l’École supérieure des Postes et Télégraphes. Dès l’entrée, spacieuse et claire, on devine que nous allons pénétrer dans un lieu où tout a été pensé pour la radio.

Poussons la porte du grand studio. C’est une vaste salle rectangulaire, treize mètres sur sept, haute de quatre mètres. Mais si l’on veut, de grands rideaux coulissants permettent de réduire l’espace et de le rendre plus intime. Les larges baies donnent sur les jardins du ministère du Commerce, les murs sont tendus de lourdes tentures grises, et le plafond, couvert d’étoffes blanches en plis élégants, ressemble à un immense diffuseur. Trois grands globes de porcelaine y projettent une lumière éclatante, tandis qu’un tapis de laine vert sombre absorbe le moindre bruit de pas.

Dans un coin, un piano droit ; un peu plus loin, un piano à queue, prêt à accompagner les chanteurs. À côté, le phonographe, une table-bureau, des chaises et des pupitres. Au centre, trône le microphone : monté sur un trépied d’un mètre cinquante, il se déplace facilement et son long cordon souple trace un cercle sacré autour de lui.

Derrière la tenture, une porte mène à la salle des machines, cœur battant de la station. Plus loin, le petit studio : installé dans un bureau, c’est là qu’ont lieu les conférences. Un vaste salon complète l’ensemble, pour accueillir les invités.

Et voici l’âme de ces lieux : Maurice Hilaire, speaker attitré des soirées. Les auditeurs connaissent sa voix métallique, précise, un peu brève, avec son accent d’Île-de-France. De taille moyenne, large d’épaules, vêtu de noir, il traverse sans cesse les pièces, reçoit les invités, place les musiciens, explique, annonce… tout en veillant au bon déroulement de chaque émission. Rien ne lui échappe.

Derrière les tentures, l’orchestre dirigé par Pierre Gouat se prépare. L’organisation des concerts est assurée par M. Tremblay, directeur artistique, assisté de sa fille, premier prix de piano du Conservatoire. Et sur le mur, le regard bienveillant de feu Alfred Dennery, l’un des créateurs du poste, semble approuver tout ce qui se passe ici.

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