A la fin 1932, le Poste Parisien décide de créer un Club des Petits Amis du Poste Parisien, histoire de fédérer les jeunes auditeurs et leurs familles. Pour marquer le coup, Jean Grunebaum, le directeur de la radio privée du quotidien Le Petit Parisien, décide d’organiser un vote pour choisir le nouvel indicatif de la station. Le jingle, comme on dirait aujourd’hui, qui permettrait aux auditeurs de bien identifier la radio entre deux émissions. Et se distinguer également des autres stations qui utilisent chant du coq, cloches, gong, premières mesures d’air connu. Plusieurs choses sont proposées aussi diverses qu’un éclat de rire féminin ou que le roucoulement d’une colombe.
Un indicatif en cadeau de Noël
Ce concours de l’indicatif donne lieu le 23 décembre 1932 à une grande réunion des petits amis au théâtre de l’Athénée à Paris de 17 à 19 heures. Une partie de la réunion est diffusée sur le Poste Parisien de 18h15 à 18h45 pour le choix de l’indicatif et un tirage au sort pour récompenser de 500 francs un participant au concours.
Mais surprise, c’est un signal sonore bien particulier qui est choisi. Il s’agit de la trompe du mail-coach, la malle-poste. Pour prévenir de son arrivée, ce facteur des temps anciens soufflait dans un cor. Le son est comparable à celui que font les vuvuzelas dans les stades. Bref, ça casse les oreilles. On ne dispose pas de l’original mais voici ce que ça peut donner :
Et hop, on change l’indicatif
Du coup, les auditeurs ont commencé à se plaindre de cet indicatif mis à l’antenne début janvier 1933. La direction du Poste Parisien finit par renoncer à la diffuser et choisit quelques mois plus tard les premières mesures de Louise, un opéra du compositeur français Gustave Charpentier. En mai 1933, c’est ce qui identifie la radio. Ici non plus, il n’y a pas d’archives mais voici les premières mesures de l’opéra pour donner une idée.
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