C’est le 17 août 1937 que le gouverneur de Martinique autorise les essais d’un poste privé. Il s’agit d’essais de réglage du matériel. Cette radio est installée route de Dillon, à trois kilomètres du centre de Fort-de-France. Elle est lancée à l’initiative d’Antoine Seri, un constructeur et vendeur de TSF. La station avait procédé à des essais hebdomadaires à partir du jeudi 19 novembre 1936. Radio-Fort-de-France commence ses programmes le 7 octobre 1937, quelques jours avant la publication du décret l’autorisant. La station reçoit également une fréquence officielle approuvée par le Bureau des radio-télécommunications en Suisse. Elle change rapidement son nom pour celui de Radio-Martinique.
Elle émet avec 200 watts sur 9700 kc (30, 93 mètres). Radio-Martinique (indicatif FZF6 ) diffuse alors quatre fois par jour aux heures suivantes : 12 h 30, 13 h 30, 19 h 45 et 20 h25. Deux pylônes de trente mètres de haut supportent l’antenne. Dès ses débuts, Radio-Martinique ambitionne d’émettre également en ondes moyennes. Un émetteur de 1,5 kw calé sur 711 kc attend une autorisation.
Rapidement, la station reçoit un nombreux courrier du monde entier et ce malgré sa faible puissance. « Messieurs du Radio-Martinique, écrit ainsi A. J. Weiss, du New-Jersey (USA), en essayant, dans notre radio, de trouver la station de trouver la station bâtie dernièrement à Saint-Honoré-les-Essarts, j’ai entendu vos émissions, tout en français, et c’est avec une joie immense que chaque soir, de 6 h à 8 h moins le quart, je vis avec ma famille d’une soirée des plus charmantes. «
Sur cette photo, on distingue à l’arrière plan, les pylônes de Radio-Martinique.
« Les annonces sont naturellement faites en français. La conclusion de chaque programme est La Marseillaise, et la fin de l’émission est annoncée en français, en espagnol, en allemand et en anglais, peut on lire en novembre dans TSF Tribune. Des notes d’écoute sont demandées et doivent être adressées à Radio-Martinique. Boite postale 136. Fort-de-France. Martinique. »
En 1939, la radio reçoit une subvention du Conseil général qui souhaite conforter un programme en français aux Antilles pour « contrer l’influence allemande ».
Sur les ondes pendant toute la guerre
Puis la guerre arrive. Radio-Martinique reste sur les ondes comme l’ont relevé les dx’ers américains. Elle émet le soir, environ deux heures par jour, de 18 h à 20 h. Après la guerre, le monopole est instauré et la radio privée passe sous contrôle de la Radiodiffusion française.
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